
Dougga, ou Thugga, est assurément le site
archéologique le plus prestigieux de Tunisie.
Plusieurs facteurs concourent à lui conférer
une place à part dans le panorama archéologique
tunisien : son emplacement sur un éperon
dominant la riche vallée de la Mejerdah
(Thugga, en langue libyque, signifie verdure),
l’étendue du site qui s’étale
sur plusieurs dizaines d’hectares et qui
couvre plusieurs ères historiques, l’écrin
de végétation – en particulier
cette forêt d’oliviers plusieurs fois
centenaires – qui l’entoure et, bien
entendu, l’excellent état de conservation
de la plupart des monuments qui le composent dont
certains, tels le capitole ou le théâtre,
ont été « remis sur pied »
au cours d’une campagne menée au
lendemain de la première guerre mondiale
par des prisonniers de guerre.

Donc, des « dolmens » jusqu’aux
fortifications byzantines, toutes les étapes
de la progression de l’histoire de l’Afrique
antique sont illustrées sur le terrain
par des monuments de belle facture, des édifices
qui se placent parmi les plus élégants
ou les plus achevés du bassin méditerranéen,
tels le capitole, le théâtre,
le mausolée lybico-punique, ou
les superbes demeures patriciennes.
Dougga a été inscrite sur la liste
du patrimoine mondial de l’humanité
et érigée en parc archéologique
national, ce qui lui vaudra un aménagement
plus approprié et des services
plus complets.
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