C’est l’un des endroits
les plus vénérés à
Kairouan, car il abrite les restes de l’un
des compagnons du Prophète, Abou Zamaâ
al-Balawi, venu en Ifriqiya en l’an 34 de
l’hégire (654 J.C), soit seulement
une vingtaine d’années après
la mort du Prophète dont il disait avoir
conservé 3 poils de sa barbe, relique avec
laquelle il a demandé à être
enterré après sa mort.
Abou Zamaâ a été tué
lors d’une confrontation avec les autochtones
berbères à une trentaine de kilomètres
de Kairouan, mais il a été enterré
sur le site de la ville avant sa fondation.
Le mausolée, situé à la
lisière de la vieille ville, tranche avec
les autres monuments de Kairouan par sa fraîcheur
et l’agrément de son ambiance. C’est
que, pour l’essentiel, l’ouvrage présent
date du XVIIe siècle et sa décoration
trahit de très nettes influences andalouses
et turques.
Le monument se présente comme un ensemble
groupant trois parties :
- le mausolée à proprement parler,
une pièce, au fond d’une cour, entourée
de galeries et qui accueille les restes du saint
personnage sous un catafalque surmonté
d’une coupole ouvragée ;
- les bâtiments annexes réservés
à l’accueil des hôtes ;
- le minaret et la médersa (école
religieuse), ainsi que l’oratoire, les chambres
des étudiants et la salle d’ablution.
On accède à ces trois ensembles
par une grande cour carrée, entourée
sur trois faces de galeries portées par
des piliers.

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