L’antique cité d’Uthina se
situe à une trentaine de kilomètres
au sud de la capitale, à l’endroit
dit Oudhna, au faîte d’une éminence
qui domine les principales voies d’accès
à Carthage venant du sud et de l’ouest
du pays. Sa fondation semble remonter à
l’époque libyque (ou berbère)
comme en atteste sa toponymie. Au gré des
fluctuations de l’Histoire, elle a été
punicisée puis romanisée, avant
les deux brèves tutelles vandale et byzantine
– près d’un siècle chacune
préludes à un déclin définitif
après la conquête arabe au VIIe
siècle.
Le site sauvegardé s’étend
sur une centaine d’hectares. Il est «
capitoné » d’imposants édifices
remontant à l’époque romaine
et actuellement en cours de dégagement
et de consolidation. Ce sont : le capitole, le
plus grand d’Afrique, aménagé
sur trois niveaux ; deux groupes de citernes à
très forte capacité ; de grands
thermes publics et de petits thermes privés
; les vestiges de demeures patriciennes, un amphithéâtre
en partie encastré dans le sol et d’une
capacité d’accueil initiale supérieure
à 10.000 spectateurs.

Les campagnes de fouilles engagées dans
ce site depuis la fin du XIXe siècle
ont livré de très nombreuses pièces
remontant aux époques punique, romaine
et arabe. Uthina a, en particulier, livré
au musée du Bardo une collection de pavements
de mosaïque d’une perfection inégalée.
Après son érection en parc archéologique,
le site d’Oudhna est en cours d’aménagement
pour être doté d’infrastructures
et d’équipements appropriés
et en faire un véritable pôle touristique
: un circuit balisé, une signalétique
idoine, un musée de site, une aire d’accueil
et une aile commerciale.
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